Bali, terre idéale du Digital Nomad ?

white and red labeled boxQuel visa pour le digital nomad à Bali?

Il faut déjà savoir quelles sont les options qui s’offrent à vous :

  • Visa B211 ou social budaya: C’est visa qui permet de rester six mois. Il vous faudra un sponsor. Plus précisément, vous aurez ainsi 2 mois renouvelables 2 fois. Il faut avoir un sponsor et compter environ 300€. Cela dépend de l’agent avec lequel vous passez. Par contre, sachez que si vous sortez du territoire indonésien (pour faire un petit week-end en Thaïlande par exemple), il ne sera plus valable.
  • Visa on arrival (VOA) : C’est généralement le visa touristique. Il faut le prendre à l’arrivée à l’aéroport et compter environ une trentaine d’euros. Il vous permet de rester 2 mois. C’est 1 mois renouvelable 1 fois moyennant des frais.
  • Kitas : c’est une option pour rester plus longtemps, jusqu’à 2 ans. C’est le visa le plus cher, compter environ 1 200€ pour les 2 ans. Les formalités sont un peu plus longues. Ce visa vous permet d’être un résident à Bali, d’investir à Bali, de monter son entreprise. Il permet également de sortir du territoire et d’y revenir.

Il faut savoir que jusqu’à récemment il existait un vide juridique pour le digital nomad. Il lui était conseillé de prendre le visa B211 qui permet de rester 6 mois. Mais attention, il permettait de rester 6 mois mais ne donnait pas officiellement le droit d’y travailler. La recommandation était alors de prendre ce visa, de travailler en tant que digital nomad en veillant bien à ne jamais être soit payé par une entreprise indonésienne, soit travailler avec ou pour une entreprise indonésienne dans le cadre de son activité. Les produits ou services offerts devaient donc obligatoirement être pour des clients en dehors de l’Indonésie.

Le flou juridique ne va plus subsister puisque depuis septembre 2022 c’est officiel : les travailleurs à distance à Bali peuvent utiliser un visa B211A pour travailler en ligne jusqu’à six mois, sans avoir à régler d’impôt. Le ministère du Tourisme et de l’Économie créative de Bali a même réalisé un partenariat avec l’entreprise Airbnb pour attirer les nomades numériques sur l’île. L’officialisation de ce visa pour nomades numériques est donc une excellente nouvelle !

Certains font également un visa run vers Singapour ou Kuala, c’est à dire sortir du territoire et y rentrer à nouveau pour faire une nouvelle demande de visa.

Bon à savoir:

  • si vous y séjournez moins de 30 jours, vous pouvez prétendre à une exemption de visa auprès des douanes. Présentez-vous avec votre passeport et un billet retour.
  • l’overstay, c’est à dire rester après la date de validité du visa peut vous revenir très cher puisqu’on parle d’une soixantaine d’euros par jour.

Pourquoi Bali est LA destination idéale pour un digital nomad ?

Une bonne connexion internet

C’est indispensable, être Digital Nomad implique le travail en ligne. Il doit pouvoir répondre à ses clients (oui, oui parfois accéder à sa boîte mail peut être mission impossible si la connexion est mauvaise), de réaliser des lives ou conférences en ligne, d’assurer ses séances de coaching, d’uploader des fichiers pour lui ou ses clients etc. D’un point de vue technique il doit également être en mesure de mettre à jour ses réseaux sociaux et son site internet. Il doit pouvoir le maintenir en sécurité (des mises à jour de plugin peuvent être demandées en urgence suite à la découverte d’une faille de sécurité).

Rien de pire pour lui que de ne pas avoir une connexion internet lui permettant de réaliser toutes ces actions. Et comme à Bali il y a la fibre optique, c’est parfait.

Un bon climat

A Bali, c’est un climat tropical. La saison des pluies c’est de novembre à mars et la saison sèche est de avril à octobre. Il faut savoir qu’à partir de mars les touristes commencent à revenir parce que c’est la saison sèche. La température à Bali est quelque soit la saison de 31° (à 1 ou 2 degrés près). Quand il y a du soleil le ressenti est naturellement beaucoup plus fort. Nous n’allons pas nous le cacher, c’est toujours mieux qu’il fasse beau, c’est sur. Pour certaines personnes, cela influe sur leur moral et donc leur façon de travailler.

Être entourés de nomades

L’objectif est d’être entouré de personnes qui le comprennent et le stimulent. On ne va pas se le cacher, être un digital nomad c’est un mode de vie assez nouveau et beaucoup de métiers derrière ce mode de vie le sont aussi. Ce qui se passe souvent est donc que quand on est digital nomad on peut se sentir souvent incompris auprès de son entourage. Expliquer son travail devient alors soit drôle, soit gênant. Quelque soit sa profession il est conseillé d’avoir un réseau et dans ce réseau avoir des personnes faisant la même chose et au même mindset (pas que mais il en faut). Le digital nomad est ainsi tiré vers le haut, il va avoir des idées, être challengé et lui même challenger, ils vont partager des tips. C’est stimulant. Le digital nomad à Bali pourra ainsi trouver des espaces de coworking ou des cafés pour travailler aisément.

De bonnes conditions de vie

C’est la recherche d’une vie agréable, d’un mode de vie assez chill. Le digital nomal le recherche à Bali mais il faut savoir que vu la notoriété de la destination ce n’est pas ressenti dans toutes les villes et/ou pas à tous les moments de l’année selon où vous décidez de résider. Il convient de bien prendre le temps de découvrir  Bali, à différents moments de l’année, quitte à pourquoi pas, changer de ville selon ses envies. N’est ce pas cela être digital nomad ?

Certains recherchent aussi derrière cette condition de vie, le fait d’habiter dans une villa, d’avoir un staff (femme de ménage, jardinier) pour pouvoir se consacrer à leur business. Impossible en métropole pour bien des personnes car cela coûte extrêmement cher. Le digital nomad y arrive aisément. Cela pose tout de même un questionnement car au final, n’est-ce pas profiter quelque part sur le dos des Balinais ?

D’autres veulent également pouvoir s’entretenir en ayant une bonne hygiène de vie, en faisant du sport.

Des facilités de déplacement

Il y a beaucoup de taxi : Gojek est l’équivalent d’Uber ; il y a également Grab. Ce mode de transport est rapidement délaissé car il y a énormément de circulation à Bali. Pour faciliter les déplacements le mieux c’est le scooter. Il faut par contre s’habituer car la circulation est très intense, au premier abord cela peut faire peur. Sans compter le fait qu’on roule à gauche et que l’aspect montagneux engendre des montées et descentes. Le gain de temps est non négligeable, ce qui fait que beaucoup finissent quand même par s’y plier et privilégier le scooter. Une route qui peut prendre 2 heures en taxi prend alors 45 minutes en scooter.

Concernant le permis de conduire, sachez que si vous louez une voiture le loueur ne va Jamais vous demander la preuves d’un permis. Mais si vous vous faites arrêter par la police il vous faut absolument le permis international qui est gratuit. Pensez juste à le demander assez tôt si vous vous approchez de l’été vous pouvez avoir des délais de plusieurs mois. Si vous vous faites arrêter en étant en faute (c’est à dire sans permis international), sachez que du fait de la corruption vous aurez une amende qui est aléatoire (« à la tête du client » :-)).

Des facilités de visa

Nous en avons parlé au début de ce dossier. Si vous voulez rester à Bali vous trouverez une solution. Il semble que le flou juridique soit volontaire pour profiter de la manne financière apportée par ce nouveau mode de vie. Sachez que cela n’est pas le cas partout. C’est donc un avantage non négligeable.

Un faible coût de la vie

C’est pour cela aussi que le digital nomad aime Bali. Le coût de la vie est beaucoup plus faible qu’en métropole. Cela va du logement aux activités. Vous pouvez réussir à avoir une villa avec chambre et piscine avec une femme de ménage pour 700€ par mois. Si vous voulez plus grand (4 chambres), cela vous reviendra à 1100€ (toujours avec le ménage inclus). Sachant que vous pouvez toujours négocier. Ces prix sont si vous souhaitez être placé près du centre-ville. Si vous acceptez de vous éloigner, les prix seront plus bas.

Le taxi aussi coûte peut cher, entre 5€ et 10€ pour un trajet d’1 heure 30. Le scooter vous revient à moins de 50 euros par mois. La nourriture local également, si vous allez au Warum, les restaurants d’expat aussi restent moins chers qu’en France.

Si par contre vous recherchez des produits importés tels que le vin, l’alcool en général ou le fromage, cela va vous coûter très cher !

Un endroit safe

Généralement, les nomades indiquent ne pas ressentir l’insécurité (aussi bien femmes qu’hommes). Il faut faire attention et ne pas attirer le regard avec les marques de richesse. Beaucoup indiquent également ne pas avoir peur la nuit en prenant taxi ou scooter. Il revient quand même souvent que les Balinais sont très gentils, généreux… Il faut faire attention le soir dès qu’il fait nuit de ne pas avoir son téléphone à la main en scooter.

J’ai envie de vous dire qu’au final il faut faire attention comme partout.

Néanmoins, il semble que les vols à l’arraché se sont multipliées depuis la crise du Covid et les gens qui ont perdu leur emploi. La précarité entraine malheureusement ce type de dérives.

Mais Bali est victime de son succès

Le sur-développement de Bali et ses conséquences

Il y a énormément de constructions ce qui génère énormément de bruits, de difficultés de circulation, qui aussi change le paysage. Les locaux sont les premiers à en payer le prix et à devoir déménager car ils n’ont pas les moyens de suivre. C’est le point que je soulevais en demandant si finalement venir avec ses euros profiter de tous ces avantages était éthique ?

Et la pollution dans tout ça ?

Ne nous le cachons pas aussi, l’arrivée de ces travailleurs 2.0 avec la volonté d’avoir un niveau de vie supérieur à celui qu’ils avaient impliquent généralement plus de pollution (plastiques, piscines…). C’est d’ailleurs difficile de trouver une villa sans piscine. Il semblerait même que certains villages soient impactés et manquent d’eau parce qu’il faut remplir ces piscines.

Attention aux fréquentations

Il y a 2 aspects :

  • L’égo de certains: c’est LA dérive liée à ce nomadisme numérique. Cette arrivée massive de personnes ayant un niveau de vie bien supérieur dans un endroit où il y a beaucoup de personnes qui galèrent… Certains prennent la grosse tête et ont un comportement qu’on peut qualifier de néo colonialiste (manque d’humilité, air hautain, agressivité…).
  • Les fréquentations : c’est comme partout, c’est bien d’être entouré mais il faut être bien entouré justement. Le digital nomad rencontre forcément des gens qui recherchent la même chose mais beaucoup aussi se sont perdus en chemin. A la recherche de cette vie idéale, cette vie magazine sans pour autant y arriver.

Le décalage horaire

Il y a un décalage de 7 heures par rapport à la France (nous sommes en avances de 7 heures). Il vaut mieux dans ce sens là mais c’est quand même à bien prendre en compte dans le cadre de son activité, notamment si vous avez des lives, des coachings à effectuer. Si vos clients sont disponibles le soir, cela signifie que pour un live à 20H en France il sera 3h du matin à Bali. Le réveil peut donc piquer :-).

La corruption

Les autres destinations du Digital Nomad

D’autres destinations sont cités par les nomades numériques. Tulum au Mexique, Santa Teresa au Costa Rica, Lisbonne au Portugal, Tenerife en Espagne, Thaïlande, Dubaï et Le Cap en Afrique du Sud.

Ceux qui recherchent une destination très chill, plutôt bohème, finissent par tester Bali. Qu’attendez-vous ? 🙂

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